Devant une salle César Franck comble, Michel Denis, Directeur de la Schola Cantorum, a accueilli le public venu rendre hommage à André DAVID, compositeur français qui nous a quittés au mois de juin dernier. Geneviève Ibanez a ouvert le concert avec "Ecart". Dans cette œuvre qui fait appel aux différentes ressources du clavier, Geneviève Ibanez a su rendre compte des registres extrêmes utilisés : des épisodes de violence alternent avec des périodes de calme dont Geneviève Ibanez a rendu merveilleusement la densité sonore. Cette artiste avait créé cette œuvre le 26 janvier 1989 dans une autre salle de Paris : la salle Rossini. Après "Triana", extrait d’"Iberia" d’Albeniz, Jean-Jacques Werner avec un ensemble de solistes de l’orchestre Léon-Barzin a donné le concerto pour piano de Manuel de Falla. Le concert s’est poursuivi avec les "Trois poèmes de Cécile Sauvage" et les "Deux chansons de Séville" de Daniel-Lesur, ancien Directeur de la Schola, interprètées par Odile Descols et l'oeuvre très inventive, "GIC 1979" de Joan Guinjoan.
Le concert s’est achevé avec "Décan", pièce concertante composée par André David en 1986. Jean-Jacques Werner au pupitre de l’ensemble Léon-Barzin et les deux pianistes solistes Geneviève Ibanez et Sophia Vaillant ont rendu autant le lyrisme de cette œuvre que sa fougue rythmique. Le piano à quatre mains qui y est privilégié par une écriture dense et virtuose affirme dès le début son autorité et Jean-Jacques Werner a su mettre en valeur les autres groupes sonores constitués par le quatuor à cordes complété par une contrebasse, des bois mélodieux et une percussion au rôle rythmique et décoratif.
Le concert a été honoré de la présence de ses proches, de tous ses amis et de nombreuses personnalités, notamment les compositeurs Edith Lejet, Jacques Castérède, Alain Margoni, les pianistes Eric et Tania Heidsieck, et Lyne Cohen-Solal, adjointe au Maire de Paris.
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